David Simard -
Philosophe et psycho-sexologue
Plus vieux métier du monde » à ce que l'on dit (ce n'est
pas chasseur-cueilleur ? ),
la prostitution fait polémique depuis
longtemps, en particulier en France,
dont la législation la concernant
est très limitative. Pas assez selon certains courant féministes,
qui y voient une forme de domination de l'homme sur la femme,
au côté du
viol et des violences conjugales. Pourtant, des prostituées récusent
ces positions féministes
et prétendent exercer par choix,
réclamant
de meilleures conditions de travail.
Faut-il, alors, vraiment interdire la
prostitution ?
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Un rapport de domination de genre ?
Le problème de l'approche de phénomènes
sociaux par la seule opposition des genres, ou guerre des sexes,
survient lorsque celle-ci
ne permet pas de rendre compte de l'ensemble du phénomène et
exclut ce qui ne correspond pas à ce prisme explicatif.
Ainsi en est-il
de la prostitution, en particulier dans les pays où les femmes sont
les égales des hommes en droit,
et où elles ont acquis leur
indépendance économique et financière
- bien sûr
tout cela dans les limites des rapports de force entre classes sociales,
et entre salarié(e)s et employeurs, comme c'est le cas pour les hommes.
L'approche de la prostitution comme domination de l'homme sur la femme fait
en premier lieu l'impasse sur le fait que la prostitution n'est pas uniforme,
ni dans un pays comme la France, ni à travers le monde. Elle ne permet
donc pas de rendre compte des différences de conditions sociales
entre
des prostituées dans des pays pauvres et d'autres dans des pays riches,
ni entre celles qui sont prisonnières de réseaux mafieux
et
criminels et celles
qui exercent sans personne pour les forcer, ni entre
les prostituées de luxe et les plus précaires.
Le discours
des prostituées qui prétendent exercer librement n'est dès
lors absolument pas entendable dans le cadre de cette approche.
Celle-ci ne permet pas non plus
de dire quelque chose de la prostitution masculine, tant homosexuelle qu'hétérosexuelle.
En conséquence
de quoi il lui est impossible d'expliquer qu'il existe aussi des femmes clientes,
parmi celles qui en ont financièrement les moyens.
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Et les hommes prostitués,
les femmes clientes ?
On pourrait rétorquer que les hommes qui se prostituent et les femmes
qui paient pour du sexe sont extrêmement minoritaires.
Mais d'une part,
il faudrait pouvoir quantifier le nombre d'hommes prostitués (pour
hommes, pour femmes, pour les deux sexes)
et celui de femmes clientes à travers
le monde, donc ne pas les exclure d'emblée.
Et d'autre part, l'existence,
même minoritaire à ce jour, de
ces populations, suffit à remettre en cause l'approche uniquement
genrale.
Songe-t-on à ignorer la question des couples homosexuels,
et de la possibilité pour eux de se marier par exemple,
uniquement
parce qu'ils sont minoritaires dans le phénomène des relations
conjugales - et largement ?
Certains y songent en effet, mais
sans avoir les faveurs des féministes,
dont plusieurs sont homosexuelles.
La minorité n'est donc pas en soi
inessentielle pour la grille de lecture d'un phénomène social.
Plus que des hommes prostitués ?
Il convient donc de sortir de
la vision de la domination de genre de la prostitution.
Non qu'il faille
ignorer la domination de genre là où elle
s'exerce.
Mais l'argument qui consiste à dire qu'il faut abolir la
prostitution parce que celle-ci est le fruit de la domination des hommes
sur les femmes vole en éclat dès lors que l'on prend en compte
la totalité du phénomène prostitutionnel.
Sinon, dans l'hypothèse d'une abolition de la prostitution féminine,
toute forme de prostitution ne serait pas abolie,
et il existerait toujours
la prostitution masculine et des femmes comme des hommes payant pour des
services sexuels...
La marchandisation du corps ?
Un autre argument, non genral,
peut être convoqué pour interdire
la prostitution : celui de la marchandisation du corps.
Il suppose en premier
lieu qu'il ne faut pas impliquer le sexe dans les logiques du marché.
En second lieu et par conséquent,
il suppose que la prostitution est à abolir
du fait de cette logique marchande.
Or, deux questions se posent :
la logique marchande est-elle mauvaise en elle-même,
ou l'est-elle spécialement
lorsqu'elle concerne le corps ?
Si elle l'est lorsqu'elle concerne le corps, en quoi l'est-elle ?
En somme, quelle représentation du corps est supposée
pour
que le commerce sexuel prostitutionnel ne puisse avoir droit de cité ?
On trouve en fait l'idée
du corps comme objet dans l'argument de sa marchandisation. Il faut l'entendre
en deux sens :
un premier qui renvoie à une déshumanisation, une chosification
d'une entité vivante ;
un second, non aperçu par les abolitionnistes, et qui est pourtant
produit par leur propre argument de la marchandisation :
une dissociation
entre le corps et l'esprit,
comme si le second logeait dans le premier.
Pourquoi, en effet, parler de marchandisation du corps plutôt que de
marchandisation de soi,
sinon parce que l'on se représente déjà le
corps comme un ob-jet,
c'est-à-dire comme quelque chose de poser face à soi
comme sujet ?
Dans ce cas, l'argument contre la marchandisation du corps
colporte en sous-main
et à son insu une représentation du corps
qui permet au contraire d'établir un rapport marchand le concernant.
Or, le corps n'est pas un objet
dans lequel logerait le sujet, comme on dit que l'âme s'incarne dans
un corps : il est le sujet.
Autrement
dit, se prostituer, c'est se proposer soi, et pas seulement son corps-objet,
pour une relation
sexuelle tarifée.
On pourrait alors plus solidement refuser la prostitution, du moins en apparence.
Mais dans toute relation sexuelle, c'est soi qu'on engage.
Le fait de la
tarifer rend-t-il cet engagement à ce point problématique que
l'on puisse décider socialement de l'interdire ?
Je laisse la question
ouverte, mais les termes en sont ici redéfinis.
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Je ne dis donc pas que Riga n'a aucun intérêt (bien au contraire), mais que ce n'est surement pas la destination idéale pour un week end spécial |